« Pour guérir des TCA, il faut réintroduire les aliments exclus, il ne faut pas avoir des comportements de compensation comme l’hyperactivité physique… ».

Combien de livres, de sites, de médecins, où j’ai pu lire ou entendre ce type de phrase ?

Certes, « il faut » mais « comment ?? »!

Et c’est là où je n’ai eu que très peu de réponses ou alors des réponses que je ne trouvais pas adaptées.

J’ai trouvé par moi-même des petites astuces afin de pouvoir un peu répondre à ce « comment », ce sont des astuces qui ont fonctionné pour moi, peut-être qu’elles ne fonctionneront pas pour vous mais je pense que ça vaut le coup d’essayer !

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D’abord l’hyperactivité physique

C’était un gros problème chez moi, jusqu’à 7 heures de « sport » (avec des énormes guillemets car, pour moi, à ce niveau-là, ce n’est plus du sport) et quasiment jamais assise. Mais aujourd’hui je peux dire que ça va mieux, beaucoup mieux, je peux dire maintenant que je ne suis plus hyperactive, bref on peut y arriver.

La première chose pour réduire son activité, c’est de le vouloir, que ça vienne de vous, vraiment de vous.
Si vous le ne voulez pas (par exemple parce que c’est votre médecin qui vous a dit de le faire), vous n’y arriverez pas. Pour le vouloir, je me suis fait une liste avec tous les avantages que j’aurais en faisant moins d’activité et aussi les inconvénients, j’ai vu que les avantages étaient supérieurs aux inconvénients.

Immédiatement la peur de grossir à n’en plus finir et de devenir molle et plein de graisse m’a envahi…
Je pense que beaucoup d’entre nous connaissent cette peur (des plus irrationnelles qui plus est).Du coup, j’ai commencé par réduire un petit peu, 15 minutes de marche, j’ai tenu la semaine, je me suis pesée, mon poids n’avait pas bougé. Cela m’a rassuré, alors j’ai continué à enlever encore 15 minutes, pareil, mon poids ne bougeait pas etc…
Je vous vois venir avec vos « oui mais des apports stables et moins de dépenses, forcément le poids augmente ! » alors, et d’une votre but c’est bien de sortir des TCA non ? et de deux, oui à force de plusieurs réductions d’activité, votre poids va peut-être augmenter mais très peu.

Une fois rassurée avec la prise de poids, une autre chose m’angoissait : j’avais du temps libre, beaucoup de temps libre et je ne savais pas quoi faire.
J’avais une impression de vide très angoissante.
Solution : s’occuper autrement ! J’ai d’abord commencé par des activités « debout » ou des activités « où on est en mouvement » comme par exemple, prendre une douche, me mettre de la crème, cuisiner, ranger, trier mes affaires… Ensuite petit à petit j’ai réussi à remplacer en partie ce type d’activité (bah oui il faut bien se laver de temps en temps non ?!) et à des activités plus calmes que j’appréciais comme faire des puzzles, colorier, même simplement regarder la TV !

Ensuite, il m’a fallu réintroduire les aliments exclus.

Au cours de ma maladie, j’avais éliminé beaucoup et pendant très longtemps de nombreux aliments à cause de la « peur des calories ».

Aujourd’hui, j’ai réussi à réintroduire vraiment tous les aliments. Voilà mes astuces :
Comme pour l’hyperactivité, il vous faut le vouloir.

  • Faites à nouveau une liste avec les avantages et les inconvénients. Vous verrez là aussi que vous aurez beaucoup plus d’avantages à mener ce combat !
  • Faites une deuxième liste avec tous les aliments que vous aimiez mais que vous ne mangez plus. J’ai séparé la mienne en plusieurs catégories : le salé, les desserts, les gâteaux… puis j’ai mis des aliments très précis comme par exemple ce gâteau de telle marque, ce plat de tel traiteur.
  • Une fois terminée, j’ai refait ma liste en la décorant, en écrivant en différentes couleurs et je l’ai affiché, j’étais fière de la liste que j’avais faite. Ensuite, j’ai choisi un aliment salé et un aliment sucré à réintroduire par semaine.
    J’ai choisi ceux qui me donnaient le plus envie et dont j’étais confiante pour la réussite, puis je mettais une croix si j’avais réussi sinon j’en reprenais d’autre la semaine suivante et je revenais sur le fameux aliment que je n’avais pas réussi à réintroduire quand « je le sentais mieux ».J’étais fière chaque semaine de mettre mes petites croix et je montrais ma liste à ma psychologue à chaque fois que je la voyais.

Quand je me décidais à réintroduire un aliment, j’étais très angoissée. Pour diminuer cette angoisse, j’ai commencé par prendre moitié de l’aliment (ou la portion). Par exemple pour un macaron, je prenais la moitié mais attention seulement au début. Ensuite quand mon angoisse était moins forte j’ai pu prendre l’aliment (ou la portion) en entier.

Vous imagniez sûrement que vous allez prendre beaucoup de poids. C’est aussi ce que je pensais. Rassurez-vous, ce n’est pas le cas. Même chose qu’avec la baisse de l’hyperactivité, c’est tellement progressif que le poids ne bouge pas (ou alors très peu).

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En conclusion, la guérison est long travail, mais il porte ses fruits et il en vaut vraiment la peine !

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