A travers le monde, environ 2% de la population souffrirait de dysmorphophobie, un trouble qui se caractérise par une obsession et des pensées excessives sur un « défaut imaginaire » qui porte sur le corps ou le visage de la personne qui en souffre. Tout comme les troubles alimentaires, et souvent corrélée à ceux-ci, la dysmorphophobie provoque un stress important, un isolement et d’autres troubles obsessionnels compulsifs, notamment portés sur l’hygiène. Hommes, femmes, adolescents ou adultes, tout le monde peut être concerné par cette pathologie, et toutes les parties du corps peuvent être l’objet d’obsession : jambes, ventre, visage, nez, etc… Pathologie très chronophage, les patients dysmophophobiques peuvent passer de longues heures à s’inspecter ou à essayer de cacher leurs « défauts ».
Quels symptômes et critères diagnostics ?
Source de honte et de conviction profonde d’être laid.e ou difforme, les personnes qui souffrent ne mesurent pas le caractère pathologique de leur souffrance. Elles consultent donc rarement pour ce mal-être, et sont peu et mal diagnostiquées.
- un sentiment de laideur et des obsessions et une préoccupation envahissante pour une partie du corps estimée hors norme,
- un temps important à ausculter cette partie du corps, ou a contrario, l’éviction des miroirs,
- le fait de cacher la partie du corps qui fait défaut (vêtements amples, port d’un chapeau, d’écharpe, de gants, etc.),
- le recours à la chirurgie esthétique,
- le retrait social et l’isolement,
- de l’anxiété,
- des sentiments dépressifs
Comment se soigner ?
Pour se soigner de dysmorphophobie, il est conseillé d’entamer une prise en charge avec un psychiatre ou un professionnel de santé spécialisé en psychothérapie cognitivo-comportementale (TCC).A lire : comment j’ai réappris à manger en communauté
Un traitement médicamenteux, notamment via antidépresseur, peut également être mis en place.Quel intérêt du carnet alimentaire digital feeleat ?
Dans l’application Feeleat, vous pouvez noter à tout moment vos ressentis corporels et les comportements liés à ces sensations : « Je me sens gros(se) », « je me sens maigre », « je suis anxieux(se) », « je me sens bien ». Petit à petit, vous allez pouvoir prendre conscience de vos difficultés, les partager avec votre équipe médicale, et identifier les contextes qui favorisent votre bien-être.
Une phobie vous gâche la vie ? Faites-nous part de votre expérience dans les commentaires !
Oh bon sang, votre article c’est exactement ce qui m’arrive et grâce à vous je viens de mettre le doigt sur mon mal que je n’arrivais pas à exprimer. Mais que vais je faire maintenant…
C’est déjà un très bon premier pas de prendre conscience de votre difficulté.
Comme indiqué dans l’article, il semble adapté d’entamer un suivi psychologique pour vous aider à dépasser ces sentiments et sensations qui vous font souffrir.
Bon courage 😘