Les troubles liés à l’alimentation sont souvent considérés comme des maladies qui ne touchent que les jeunes femmes blanches et aisées.
La vérité est toute autre, comme l’attestent de nombreuses études.
Les troubles alimentaires touchent tout le monde, sans discrimination de sexe, d’âge, d’origine ethnique ou culturelle, d’orientation sexuelle, de statut socioéconomique.
En 2018, une étude menée par le National Eating Disorders Association (NEDA), et par le Reasons Eating Disorder Center a démontré que les troubles du comportement alimentaire étaient surreprésentés au sein des jeunes homosexuels. Sur les 1.034 personnes ayant participé à l’étude, âgées de 13 à 24 ans et s’identifiant tous comme appartenant à la communauté LGBTQ (Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transgenres, en Questionnement et Bispirituels), 54% avaient été diagnostiquées comme souffrant d’un trouble du comportement alimentaire, et 21% de plus pensaient en être affectées bien que n’ayant pas été formellement diagnostiquées.
En parallèle, plusieurs études ont démontré une forte prévalence de ces troubles au sein des minorités ethniques :
- Au Etats-Unis, les adolescents de couleur noire seraient 50 % plus susceptibles que les adolescents de couleur blanche de manifester un comportement boulimique (Goeree, Sovinsky, & Iorio, 2011),
- Dans une étude menée auprès d’adolescents, des chercheurs ont constaté que les personnes issues de communautés hispaniques étaient significativement plus susceptibles de souffrir de boulimie nerveuse que leurs pairs non hispaniques.
- Les chercheurs ont également signalé une tendance vers une prévalence plus élevée des troubles de l’hyperphagie boulimique dans tous les groupes minoritaires. (Swanson, 2011).
D’autres conclusions sont alarmantes : les personnes de couleur qui se disent préoccupées par leur alimentation et leur poids sont beaucoup moins susceptibles d’être interrogées par un médecin sur des symptômes liés aux conduites alimentaires (Becker, 2003).
Les idées reçues sur le profil type des personnes touchées par les troubles alimentaires ont de véritables conséquences.
Déjà, lorsqu’on répond au « stéréotype » de la personne d’origine occidentale susceptible de souffre d’anorexie, de boulimie ou d’hyperphagie, le diagnostique est difficile, les parcours de soin souvent fastidieux et on estime à seulement 50 % les personnes qui accèderont à un protocole de soin adapté lui permettant de se soigner.
Lorsqu’on fait partie d’une minorité, quelle soit ethnique, sociale ou sexuelle, le parcours pour accéder à des soins adaptés est d’autant plus compliqué : tabou qui vient freiner la demande de soin et accroitre les mécanismes de déni, déserts médicaux, coûts d’accès aux soins trop importants.
Chez FeelEat, on est très sensible au partage d’expérience car on est convaincu que c’est en partageant son vécu avec les autres personnes qui se battent que chacun peut avancer et faire avancer les mentalités, que c’est en lisant les histoires vraies racontées par les membres de notre communauté, que patients et proches peuvent comprendre qu’ils ne sont pas seuls face à la maladie, que c’est en découvrant les expériences et parcours de soin de ceux qui se battent que chacun pourra à terme trouver le chemin de la guérison.
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Bonjour, super article merci beaucoup. Cependant, ces chiffres sont-ils explicables ou c’est vraiment indépendant ? Par exemple pour les jeunes homos, qu’est-ce qui fait que plus de la moitié ont des TCA ?
Merci d’avance !