Je m’appelle Pauline, j’ai aujourd’hui 21 ans bientôt 22 !
Je suis éducatrice spécialisée, j’exerce un des plus beau métier du monde.
Plusieurs facteurs très différents ont fait qu’en 2016, en dernière année d’études, tout a changé. J’ai failli ne jamais faire le métier de mes rêves. Je suis tombée dans l’anorexie.
Au début, j’ai réduit considérablement les portions alimentaires car je voulais « faire attention »…
Petit à petit, je me suis interdit certaines catégories d’aliment. D’abord les graisses puis les glucides, jusqu’à ne plus rien manger. A cet instant je ne suis plus maître de moi, de mon corps.
Une pomme ,une salade (juste les feuilles) et des heures de sport. Pourtant, je ne me voyais pas perdre vie. Pourtant, chaque repas me fait tomber en larmes.
Au début j’étais dans le déni jusqu’au jour où j’ai fait un malaise.
Je réalisais aussi que les relations étaient de plus en plus tendues avec ma maman qui s’inquiétait.
Mon fiancé… le pauvre… je ne supportais plus ses mains sur mon corps et son regard inquiet.
J’ai de la chance car je suis très bien entourée et personne ne m’a laissée…
Aujourd’hui, je veux guérir et je suis sur la bonne voie.
Ma motivation ? Tout simplement la vie ! Je veux VIVRE.
Si aujourd’hui je revis, c’est en grande partie grâce au soutien de mes proches mais aussi grâce à une prise en charge pluridisciplinaire.
Tout d’abord, mon médecin traitant a été le déclencheur du processus de guérison, il m’a expliqué, il a été à l’écoute, et surtout patient.
Il m’a orientée vers un psychiatre. Désormais, je vois mon psychiatre une fois par mois, et si ça ne va pas, je peux l’appeler n’importe quand et il me rappelle dès qu’il le peut.
Il a accepté de rencontrer ma maman, ma grand-mère et mon chéri pour que chacun puisse comprendre les problèmes et/ou les inquiétudes de l’autre. C’est fou comme ça m’a aidée.
Je n’étais plus la seule à me battre contre la maladie !
Mon gynécologue et mon gastro-entérologue me suivent également un peu plus attentivement suite à ça.
Je vois aussi une sophrologue. Chaque séance m’apaise, pendant cette séance je ne pense pas à ce que je vais manger et dans quelle quantité pour être sûre de ne pas faire un malaise. Je libère mon esprit de ces mauvaises ondes et j’apprends à écouter mon corps.
Et comme écouter mon corps est encore difficile, je rencontre une diététicienne qui m’aide à gérer les quantités.
Avec le psychiatre, nous travaillons en priorité sur l’importance de retrouver le goût, et le qualitatif est prioritaire.
On dit « attention aux réseaux sociaux », oui bien sûr !
En tous cas, moi je remercie Instagram car je suis des comptes qui me donnent envie d’avancer (elles se reconnaîtront).
J’ai également découvert le projet feeleat que je soutiens a 200% car je suis la preuve vivante que si la prise en charge est adaptée, on peut s’en sortir !
Grâce à tout ce monde, je relève chaque jour de nouveaux défis et parfois même sans m’en rendre compte !
Pour la première fois depuis longtemps, la semaine dernière, ma maman m’a regardée sans inquiétude et m’a dit « Tu es belle, tu vas mieux, et ça se voit ». Quel bonheur !
Le combat n’est pas fini, j’ai encore du chemin à parcourir mais je ne suis pas seule.
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