Dans un article précédent, on a parlé de Mummyrexie, ce trouble alimentaire qui touche un nombre non négligeable de femmes enceintes.
Dans le cadre du Programme national nutrition santé, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) est chargée d’élaborer les repères alimentaires, entre autres pour des populations spécifiques tels que les enfants, les personnes âgées, et les femmes enceintes. Ces repères constituent les fondements scientifiques sur lesquels s’appuient les politiques et recommandations de santé publique en matière d’alimentation.
Pendant sa grossesse, la femme enceinte est plus sensible aux infections bactériennes et virales.
explique le Dr. Nadia Berkane, gynécologue-obstétricienne.
S’agissant des femmes enceintes et allaitantes, l’Anses publie un nouvel avis avec des recommandations d’aliments bénéfiques à privilégier pour la santé de la mère et de l’enfant.
On vous les partage.
Fruits & légumes
Comme pour la population adulte au global, la consommation moyenne actuelle du groupe « fruits et légumes » devrait être considérablement augmentée.
Les femmes enceintes ou allaitantes ont des besoins spécifiques en vitamines A, C et B9.
Ses vitamines seront trouvées en privilégiant les épinards, asperges, salades, choux de Bruxelles, chou-fleur, brocoli, céleri-rave et betterave rouge, carottes, patates douces, melon, tomates et abricots, cassis, kiwis, fraises, oranges, ananas, pamplemousses.
Féculents
Leurs consommations doit être quotidienne. Les féculents complets sont à privilégier.
Légumineuses
Leur consommation devrait être largement augmentée à plusieurs fois par semaine.
Lentilles, pois cassés et fèves sont les plus recommandés.
Attention limiter les aliments à base de soja (pas plus d’une fois par jour) en raison de leur richesse en phyto-estrogènes.
Oléagineux
Consommer une petite poignée de fruits à coque sans sel ajouté par jour (notamment noisettes, noix, pistaches, et amandes).
Viandes
La consommation de viande (hors volaille) conseillée est limitée à 500g par semaine.
Privilégier les viandes riches en fer (notamment bœuf, lapin, canard, pigeon et caille).
Eviter toutes les viandes crues ou peu cuites.
Charcuterie
Privilégier les charcuteries riches en fer (notamment le boudin noir).
Eviter de consommer des produits de charcuterie cuite nécessitant une conservation au froid (exemples : rillettes, pâtés et produits en gelée).
Eviter de consommer des produits de charcuterie à base de foie cru de porc (par exemple : figatelle et saucisse de foie) et de foie de porc cru ou peu cuit.
Limiter la consommation de foies.
Poissons, mollusques ou crustacés
La consommation moyenne actuelle de poisson gras doit être augmentée, avec un minimum de deux portions de poisson par semaine.
Eviter de consommer des coquillages crus, du poisson cru (sushi, sashimi et tarama), et des poissons fumés.
Eviter de consommer des crustacés décortiqués vendus cuits et nécessitant une conservation au froid.
Oeufs
Le jaune d’œuf cuit est une source intéressante d’iode. Le jaune d’œuf cuit est une source intéressante d’iode et de vitamine A.
Eviter de consommer des œufs crus et des produits à base d’œufs crus ou insuffisamment cuits (tels que les mousses au chocolat et mayonnaise faites maison).
Produits laitiers
Les produits laitiers sont une source intéressante d’iode.
Les fromages sont des sources intéressantes de vitamine A (notamment fromage au lait pasteurisé de brebis ou de chèvre et fromage à pâte pressée cuite).
Eviter de consommer du lait cru et des fromages au lait cru (à l’exception des fromages à pâte pressée cuite comme le gruyère ou le comté), des fromages à pâte molle à croûte fleurie (type camembert et brie) et à croûte lavée (type munster et pont l’évêque), ainsi que les fromages vendus râpés.
Matières grasses
La consommation d’huiles végétales riches en ALA (Acide alpha-linolénique) telle que les huiles de noix ou de colza devrait être quotidienne.
En parallèle, le beurre et la crème fraîche sont des sources intéressantes de vitamine A.
Boissons
Privilégier l’eau (1,3 et 1,7 litres par jour respectivement pour les femmes enceintes ou allaitantes) et les tisanes au thé ou au café.
Limiter la consommation de thé, de café, de boissons sucrées et énergisantes.
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