Aujourd’hui, après avoir passé 24 ans de sa vie à rechercher un équilibre, assoiffée par l’interdit, pour combler un manque ou des non-dits, on trouve à boire dans l’excès ! L’excès de sport, l’excès de folie , l’excès de bouffe, l’excès de compensation, l’excès de sortie, l’excès de petit ami, l’excès de restriction, l’excès, l’excès, l’excès …
L’excès de trop de choses et de si peu de nous!
Toujours penser réussite, performance, meilleur, élite, bon.
Suivre le meilleur régime ? Le meilleur training? Avoir le plus beau corps ? L’assiette la plus « healthy » ?
Faire les meilleures photos, pour les mettre sur les réseaux sociaux.
Montrer le meilleur de soi, se mettre la pression, pour se montrer toujours au mieux.
A qui ? A quoi ? Pour qui ? Pour soi. Être forte, incritiquable.
D’après quels critères ? Qu’est-ce que tu y gagnes finalement à toute cette mascarade ?
Manger du sucre sans sucre, des steak sans viande, des pâtes sans gluten, des gâteaux sans farine, des salades sans sauce, …
Pas par goût, mais parce que c’est la M.O.D.E
La nouvelle mode c’est d’être mince, heatlhy et d’avoir une cuisine sans odeur ! Mais surtout une vie sans saveur !
Ce qui est malsain ce sont ces choses là enfin …surtout quand tu souffres de toutes sortes de T.C.A . Quand on n’a pas de rapport sain avec la nourriture comment peut-on en avoir avec le reste ?
Je crois qu’il faudrait soigner et comprendre qu’on ne guérit pas à travers d’autre excès. On les repousse, on les éloigne un temps jusqu’à ce qu’il te revienne encore bien plus fort !
A un moment tu n’auras plus d’autre choix que de t’occuper d’eux… de tuer tes monstres pour ne pas te tuer toi-même.
Je suis la première à dire que des fois, on peut se sentir mieux et presque « guérie », mais tu ne l’es pas complètement, même si tu manges comme tout le monde (ou presque), crois-moi!
Peu importe l’excès dans lequel tu as trouvé à te réfugier …
On s’inflige de s’y atteler, pensant que la solution est le meilleur échappatoire ou plutôt le meilleur précurseur à l’image d’une personne en bonne santé (seulement pour cette société ) !
D’un point de vue extérieur, tout va pour le mieux mais à l’intérieur de toi c’est le grand chantier. Et oui , une heure de sport loupée, un repas non-paramétré…
Si tu ne respectes pas tes nouvelles habitudes et toutes ces nombreuses obligations que tu as engagé avec toi-même, tu es contrarié(e) !
C’est le jour où tu en auras que faire de manger telle ou telle chose, que tu ne compenseras pas comme un(e) dingue ou ne réfléchiras pas des heures en cas de repas imprévu qui sort de ton jour « plaisir », que tu ne calculeras plus tes calories mais les jours qu’il te reste avant tes prochaines vacances, que tu n’emmèneras pas avec toi ton Tupperware de poulet grillé et légumes vapeur quantifié la veille à un repas de famille, mais que tu t’y rendras avec plein de bonnes pâtisseries, que le sport deviendra plaisir et non une mode effrénée de la meilleure performance, que manger un goûter en plein milieu de semaine te rendra heureuse plutôt que perdue, …
Ce jour là, tu t’en foutras tellement de ces contraintes et tu auras raison, car ce jour là, tu pourras dire, JE SUIS GUERI(E).
La nouvelle mode, c’est toujours un trop et un pas assez de toi!
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Une parole saine !